JEUX VIDÉO, ALCOOL, STUPÉFIANT… les jeunes face aux addictions

 La consommation de cannabis, l’usage excessif du smartphone ou encore les jeux vidéos sont des pratiques qui peuvent très rapidement conduirent à des addictions. Certaines d’entre elles pouvant avoir des effets nocifs sur l’organisme, nos reporters en herbe se sont penchés sur cette question de l’addiction. 

Face aux addictions, les jeunes sont les premières victimes, mais surtout les plus vulnérables. En effet l’adolescence est une période où l’on est souvent à la recherche de nouvelles expériences. Ainsi, on constate que 95 % des jeunes ont, au moins une fois, expérimentés des produits stupéfiants ou substances psychoactives. Ces consommations sont d’autant plus dommageables pour la santé dans la mesure où elles interviennent parfois à l’âge de 11 ans, âge où le cerveau n’a pas encore atteint sa maturation.

Les jeunes : Premières victimes des addictions 

 Dans cette période de transition entre l’enfance et l’âge adulte où les expérimentations de produits font écho à une quête identitaire. Les jeunes cherchent leur voie, et cela passe par une imitation des comportements parfois mauvais de l’entourage, ainsi que des tentatives de rébellion.

D’après les différents médecins que l’on a pu interroger, l’addiction est avant tout un problème psychologique. Du point de vue des scientifiques elle est synonyme de pathologie cérébrale définie par une dépendance à une substance dite nocive. Cette dépendance se manifeste par le manque d’un besoin non vital. Dans certains cas, elle est même considérée comme étant une maladie dont seul un traitement permet d’en guérir.

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  Sur ce tableau, ont été sélectionné plusieurs types d’addictions et les conséquences qu’elles pourraient avoir sur un individu. Et comme on peut le constater, les effets sur l’organisme diffèrent selon la substance consommée.

Une phase d’insouciance 

Qui n’a jamais fumé un petit joint histoire d’imiter les copains ou juste pour le fun ? ce qui était censé être occasionnel devient rapidement une habitude puis une addiction. Lorsqu’on évoque le sujet avec les jeunes nous comprenons rapidement, qu’ils sont souvent inconscients des répercussions de la résine de cannabis sur leur cerveau et leur vie sociale.

 Foster (17 ans) : » Les jeunes de mon quartier suivent les grands de la cité qui fument car ils pensent qu’en faisant ça, ils deviennent chauds  » 

Pourtant il suffit de côtoyer quelques jeunes pour constater les méfaits de cette substance dans leur vie : nervosité, anxiété ou encore repli sur soi. D’après les spécialistes, le cannabis favorise des pertes provisoires de la mémoire, et l’on constate de plus en plus (notamment chez les jeunes consommateurs quotidiens) de véritables signes de paranoïa. Des changements de comportement qui ne passent pas inaperçus auprès de l’entourage notamment auprès des parents.

 Sandra (45 ans) « Mon fils était bon élève depuis quelques temps, il a du mal à se concentrer. J’en ai parlé au docteur qui a évoqué la possible prise de produits stupéfiants. Après avoir fouillé sa chambre, j’ai trouvé de la drogue. J’en ai discuté avec lui et il s’est braqué en disant « c’est rien c’est juste du shit », « c’est une drogue douce » « tout le monde en fume ».

Concernant l’alcool, même consommé occasionnellement, cette boisson peut avoir des effets dramatiques chez les jeunes, alors imaginez lorsqu’on est dans un cas de consommation régulière. Un jeune sur deux aurait déjà pris un verre d’alcool. En cinq ans, les hospitalisations pour coma éthylique ont augmenté de 50% chez les adolescents. Les jeunes aiment faire la fête en buvant, sans toutefois connaître les risques qu’ils encourent, tels que le « coma éthylique, un accident de la route, des violences etc. »

Pauline (19 ans) : « Il faut pas se mentir, les soirées sont souvent bien arrosées. L’alcool est un moyen pour nous de se lâcher  » 

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Cette illustration expose les substances auxquelles les gens sont les plus addictes. On y retrouve le tabac en première position, juste devant les drogues et l’alcool.

Enfin pour les jeux vidéos, le caractère addictif concerne principalement les jeux en réseaux, et plus particulièrement les MMORPG (Massevely Multiplayer Online Role Playing Game). Des études ont montré que des « gamers » jouant plus de 30 heures par semaine pouvaient être addicts. Bien sûr, cette véritable dépendance aux jeux vidéo ne concerne qu’une faible proportion de joueurs. Toutefois, il est important de sensibiliser la population sur ce sujet car une utilisation excessive n’est pas sans risque pour la santé physique du joueur notamment au niveau de sa vue. De plus, le « gameur » addict a tendance à se renfermer socialement en ayant très peu de contact avec l’extérieur.

 Anthony (21 ans) :  » Etant un gameur régulier je me rends pas forcément compte du temps que je passe sur la console. Je joue pas mal en ligne ce qui rend mes parties difficile à quitter  » 

Comment détecter une addiction ?

Souvent l’individu a du mal à s’apercevoir de sa dépendance car il s’agit pour lui d’un simple plaisir. C’est généralement l’entourage qui décèle le mal à travers son comportement. Dans ce processus d’identification, certains signes, comme la cigarette après le travail ou encore le verre d’alcool de trop en soirée, ne trompent pas. Malgré tous les signes, la personne addicte a souvent tendance à minimiser la dépendance voir même la réfuter.

Il est primordial de suivre et d’accompagner attentivement l’individu atteint. Toutefois, face aux addictions, nous ne sommes pas tous égaux. Les jeunes , et notamment les ados sont les plus fragiles, mais aussi les plus vulnérables. Face à un coup dur, ils sont donc plus susceptibles d’être tentés de boire ou de fumer pour oublier leur chagrin ou un mal qui les touche.

Des solutions existent pour certaines addictions

Accompagnement familial : L’accueil et le soutien de l’entourage est essentiel pour soigner les addictions. Des séances de thérapie familiale peuvent aussi être organisées pour détecter les raisons de l’addiction et rechercher des solutions. Les établissements scolaires ou encore les associations doivent aussi être des interlocuteurs de la famille dans le cadre de cet accompagnement.

Traitements médicaux : Si le traitement et l’accompagnement varient selon l’addiction, consulter le médecin traitant peut-être la première étape avant d’être orienté vers d’autres professionnels de la santé. Des traitements médicaux (psychothérapie, médicaments, etc…) peuvent ainsi être prescrits pour aider l’individu malade.Par exemple, la nicotine est souvent utilisé comme traitement pour lutter contre le tabagisme.

 Cependant, dans certains cas de dépendance, le passage par des soins est obligatoire. Toutefois si l’addiction est bien soignée, la prise de médicaments ne durera qu’un temps. Il ne faut surtout pas voir cette étape comme un fardeau, mais plutôt comme un tournant décisif vers l’abandon de l’addiction.

Dans les cas les plus graves, l’hospitalisation ou l’internement (cure de désintoxication) est préconisé pour combattre les addictions liées à l’alcool et/ou aux produits stupéfiants. En plus de ces traitements, des groupes de paroles sont également mis en place.

Ce spot publicitaire si dessous résume les dégâts que peuvent engendrer une addiction au quotidien.

 Enfin, l’addiction est un problème qu’il ne faut surtout pas prendre à la légère. Plus vite elle sera détectée, plus facilement elle pourra être traitée. Pour approfondir sur le sujet, retrouvez en vidéo le micro trottoir réalisé par nos jeunes reporters.

Les addictions en quelques chiffres 

* 800 000 hospitalisations annuelles sont liées à la consommation d’alcool

* 70 000 décès sont liés au tabac chaque année

* 50 % des faits de délinquances sont liés aux addictions

* 49 000 personnes meurent des conséquences de l’alcool chaque année

 Source : Youtube, www.drogues.gouv.fr, psycom.org, psychotherapie.ooreka.fr, inserm.fr, ama.lu, jeunes-ca.fr 

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