En guise de première rencontre, nos jeunes rédacteurs ont eu l’opportunité de rencontrer un footballeur en fin de carrière. Celui-ci a récemment lancé Nestelnek.com, le premier site de rencontre 100% maghrébin.
Retour sur un personnage qui prouve une fois de plus, que certains joueurs savent se reconvertir après une carrière sur les rectangles verts.
Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Wassim Naamane, ancien footballeur professionnel. J’ai 34 ans.
L’avant carrière
Comment est née ta passion pour le football ?
J’ai commencé à l’âge de 5 ans et depuis je suis tombé amoureux de ce sport.
Quel club supportes-tu depuis gamin ?
Le PSG
Quel est ton parcours scolaire ?
J’ai fais un BEP comptabilité. Dans le centre de formation à Ajaccio où j’étais il n’y avait que ce genre de formation scolaire. J’ai dû prendre cette voie de garage.
La carrière
Raconte-nous ton intrusion dans le monde du football professionnel ?
Je dois tout à John Bico (ex-agent d’Eden Hazard). Il m’a tendu la main dans les moments difficiles.
John Bico (Source: DH.be)
Un homme qui t’as marqué dans ta carrière ?
Diego Maradona : il avait le meilleur pied gauche au monde.
La légende argentine Diego Maradona, alias El Pibe De Oro.
Quels sont les avantages d’être footballeur ?
Il y a pleins d’avantages comme par exemple le matin au lieu de se lever pour aller au travail, tu vas courir derrière un ballon avec tes amis et en plus tu es payé.
Pourquoi es tu parti jouer en Tunisie ?
Je suis d’origine tunisienne, après ma formation au Paric FC j’étais dans des formations comme Pau (National). Des grandes équipes en Tunisie m’ont sollicité, j’ai pris cela comme une opportunité à saisir. J’ai également joué dans des clubs du Moyen Orient. Quand je regarde mon parcours j’en suis fier.
Ta carrière s’est t-elle basée sur le coté sportif ou le financier ?
Je suis un mec qui aime le challenge. Mais on ne va pas être hypocrite l’argent c’est important surtout quand ont vieilli notre vision des choses change. (rires)
Quel fût le rôle de tes parents dans tes choix sportifs ?
Ils ont été extraordinaires, ils m’ont soutenu et c’est grâce à eux que j’ai signé mon premier contrat pro à 20 ans.
Le fait d’être footballeur améliore vraiment les relations avec les femmes ?
Bien-sûr (rires) tout ce qui attire la lumière plaît. Que ce soit chez les garçons comme chez les filles.
Quel est ton plus beau souvenir durant ta carrière ?
C’était à Clairefontaine (Institut national du football français) en U17 nationaux. J’étais remplaçant car on m’avait sanctionné. Nous étions entrain de perdre 2-0 à la mi-temps. Et mes coéquipiers ont insisté auprès du coach pour me faire entrer sur le terrain. J’ai fait mon apparition après la pause et j’ai inscrit un triplé, ce qui a permis à mon équipe de gagner 3-2.
Ton pire souvenir ?
Ce n’est pas forcément quelque chose de négatif. C’était avec mon père en 1/2 finale de Coupe de Tunisie. Lorsqu’il a vu que j’allais tirer un penalty, il a sauté la barrière de sécurité pour m’encourager.
L’après-carrière
Pourquoi avoir arrêté ta carrière ?
Je l’ai arrêté trois fois dont une fois pour blessure et l’autre fois pour des soucis familiaux. Quand tu es loin de tes proches c’est compliqué à gérer. Mais peut être que je vais reprendre malgré mon âgé j’irais avec les retraités (rires).
Qu’as tu fait après le football ?
J’ai fais beaucoup de choses. Dans la musique, j’ai ouvert un label étant donné que je suis du 94 où il y a beaucoup de rappeurs. Au niveau social je me suis investi dans le milieu associatif avec les « Grands Cœurs » (projet réalisé en Tunisie à l’instar des Restos du Coeur). Aujourd’hui je suis dans le monde des affaires avec mon site de rencontre Nestanek.com. Il s’agit du premier site de ce genre au Maghreb.
Ta vision du football d’aujourd’hui ?
C’est plus facile d’être professionnel avec la multitude de clubs notamment en Europe de l’Est. Les équipes font plus confiance aux jeunes talents. Avant quand on était en sport -étude, peu de gens signaient des contrats.
Quel est ton regard vis-à-vis du football féminin ?
Il est positif. Pour moi il y a aucune distinction entre les hommes et les femmes.
Société banlieue
Que penses-tu de l’affaire Aurier ?
C’est une histoire de fiotte (rires). A mon époque on avait un certain respect pour nos aînés. Encore aujourd’hui j’appelle mon entraîneur : coach. Personnellement quand j ‘étais face à un grand de mon quartier, je n’osais pas le regarder dans les yeux par peur de prendre une « gifle ». Cette nouvelle génération se permet certaines choses alors qu’ils ne sont pas encore mâtures.
L’international ivoirien, au centre d’une polémique lié son intervention musclée via l’application Périscope.
Quel regard portes-tu sur la banlieue ?
Positif. J’ai grandi dans le 94 (Val de Marne). Je pense que le sport nous a sauvé. Quand je vois certains gars qui sont aujourd’hui en Ligue 1, ça fait plaisir.
La banlieue c’est une force, il ne faut pas l’oublier. C’est dommage que nos jeunes n’aient pas assez confiance en leurs capacités. Lorsqu’on vit dans une chambre pour cinq, la détermination vient plus facilement par rapport à une personne plus aisée. La banlieue c’est un bon lieu !
Quels conseils peux-tu donner aux jeunes qui rêvent de devenir footballeur ?
Ce que je conseille aux jeunes c’est n’ayez pas peur, battez-vous ! Et surtout entourez-vous bien, c’est la base. Pour réussir il n’y a pas de miracle, il faut travailler. Surtout faire attention à l’hygiène de vie : ta nutrition, tes fréquentations et même les femmes.
Un mot sur le thème du harcèlement ?
Il faut absolument en parler à ses proches. Éviter l’isolement, se battre.
Que penses tu de notre projet Urban Street Reporters ?
C’est lourd ! Ça met en avant beaucoup de jeunes, c’est bien. A notre époque on avait pas tout ça. Il y en a beaucoup de ma génération qui ont mal fini car on était pas assez guidés.
Questions fun pour un footballeur fun!
As-tu déjà jonglé avec un chewing-gum ?
Non mais je l’ai fait avec une balle de tennis, de ping-pong.
As-tu déjà effectué un match avec un ballon improbable ?
Bien-sur, j’ai notamment joué avec des chaussettes ou du scotch qu’on a assemblé pour en faire un ballon.
As-tu déjà volé un ballon ?
Non jamais, par contre j’en ai trouvé !
As-tu déjà joué avec des filles ?
Oui pour les draguer (rires)
Bon ou mauvais perdant ?
Non je suis un bon joueur. Certes je n’aime pas perdre mais si mon camarade rate une passe c’est pas grave, ça arrive à tout le monde.
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