Fake it ’till you make it!

1- Génération millennials, digital natives

Les millennials (ou génération Y) sont nés entre les années 1980 et 2000. Ils font partie de ceux qui utilisent le plus les réseaux sociaux avec la génération Z (née à partir de 2000).
Certains en sont totalement dépendants, passant parfois des heures à scroller, liker, publier des contenus et autres stories.

Qu’est ce qui les motive à y passer autant de temps, à y dévoiler leur vie, et parfois à y épier celle des autres ?
Pourquoi cette course effrénée à la pseudo-notoriété, parfois très éphémère ?
Devenir un modèle, être adulé, être quelqu’un aux yeux des autres quel qu’en soit le prix, voici le nouveau crédo de cette jeunesse plus influençable qu’influenceuse.

GÉNÉRATION Y ET Z FACE AUX ÉCRANS

Une jeunesse qui a le sentiment que sans reconnaissance, même virtuelle, elle n’est rien, elle n’existe pas. Alors chacun(e) ira de sa petite bouche en cul de poule sur des selfies qui frisent parfois le ridicule et abusera des filtres bien entendu pour vendre encore plus de rêve.

La fiction dépasse cette fois-ci la réalité.

Ceux qui ignorent tout de vous et dont pourtant vous attendez avec la plus grande impatience les réactions, les signes d’affection, les messages privés, nourrissent ainsi l’illusion d’être connu et reconnu et donc, d’être.

Ces gamins (parfois fragiles) finissent par s’y perdre jusqu’à devenir quelqu’un qu’ils ne sont pas réellement. Ils s’acharneront pourtant à un travail quasi quotidien visant à donner l’illusion d’une vie parfaite, d’être heureux et de multiplier les activités hédonistes.
Vendre du rêve, oui, mais pourquoi, à qui et surtout à quel prix ?

2- Il était une fois le royaume de Facebook…

Mark Zuckerberg, inventeur de la version numérique de la flaque d’eau de Narcisse

comme l’écrivait très justement le brillant écrivain et aventurier Sylvain Tesson.

Son créateur a su faire de Facebook, réseau qui se veut social, une véritable addiction. Des histoires d’amour y naitront, des amitiés s’y noueront, des échanges d’opinion s’y opposeront. Chacun est ainsi en mesure d’y dévoiler des bribes de sa vie qu’il pourra partager avec ses proches et surtout avec des inconnus, s’il le souhaite.

A chaque publication des réactions sont désirées, souhaitées, espérées.

Un « j’aime », un commentaire, ou, graal suprême pour l’égo, un partage de publication est attendu comme la venue d’un messie, provoquant ainsi un véritable shot d’adrénaline. En revanche le manque de réaction à une publication peut aussi provoquer une démotivation, une baisse de moral profonde, un début de perte de confiance en soi selon les auteur(e)s. Et c’est bien là que le bât blesse.

QUAND LA LUMIÈRE BLEUE HYPNOTISE

Instagram, Snapchat et Twitter ne sont pas en reste. On s’aventure sur les réseaux sociaux comme on s’aventure dans une vie annexe, une vie virtuelle mais qu’on aime à penser réelle.
Internet devient l’outil idoine au narcissisme. On en use et en abuse jusqu’à parfois l’écoeurement. Tout le monde se rêve influenceur, veut avoir sa communauté dédiée, le plus grand nombre de followers possible et être enfin appelé par des marques pour promouvoir leurs produits et, objectif ultime, être reconnu in fine dans la rue. L’instagrameur, le youtubeur, bref la star des réseaux sociaux veut exister coûte que coûte parce qu’elle sent cette pression nouvelle que lui impose la société, celle qui consiste à devenir connu pour prétendre exister.

3- Télé-réalité ou télé-virtualité ?

A l’heure de la télé-réalité où n’importe quel quidam peut accéder à la célébrité, voire à la richesse presque du jour au lendemain, il est difficile de convaincre un jeune qui, à la question : « qu’est ce que tu veux faire plus tard ? » vous répondra : « je veux être une star », que la gloire et la reconnaissance s’acquièrent par le travail et l’obstination, et évidemment que « star » n’est pas un métier…

Pourtant nombreuses starlettes de ces émissions y trouveront là la poule aux oeufs d’or, multipliant les tournages, touchant des cachets plus que démesurés et profitant de la notoriété accordée pour user des réseaux sociaux afin de faire des placements de produits très généreusement rémunérés par les marques.

La célébrité, l’argent facile… Pourquoi un jeune qui aurait grandi avec ce modèle de vie déciderait d’emprunter une autre voie, sûrement moins fun, moins rémunératrice que celle qui paraît si accessible ? Pourquoi ce même jeune qui vit dans une région reculée de France, qui n’a jamais ou très peu voyagé, se priverait de vacances gratuites, au soleil et à l’autre bout du monde, tout en étant rémunéré ?

Quel est ce nouveau modèle, ce nouvel idéal que l’on vend à nos jeunes et qui paraît si aisément accessible ?
Et qui sont ceux et celles qui décident un jour de dire adieu à leur anonymat et souvent à leur dignité et d’y participer ?

ÉCHANTILLON DES ÉMISSIONS DE TÉLÉ-RÉALITÉ FRANÇAISES

Les profils de candidats retenus sont toujours les mêmes. Du véritable copier- coller. A force de regarder ces émissions les téléspectateurs qui souhaitent ou rêvent d’y participer un jour, imitent sans arrêt les mêmes comportements, usant et abusant des mêmes expressions débiles, des mêmes mimiques, des mêmes intonations, plaçant des « frère » et des « en fait » à tout bout de champ, presque à chaque phrase, même quand ça n’a aucun sens. Un véritable supplice pour notre si belle langue française qui morfle silencieusement.

Rien n’est naturel, tout est calculé, calqué sur les autres. Les pantins de la télé-réalité se concurrencent pour devenir celui ou celle dont on parlera le plus, qui fera le plus grand buzz, positif ou négatif. Une seule obsession, qu’on parle d’eux, en bien ou en mal, peu importe. Ceux qui sont aux commandes savent manipuler les ficelles pour faire de leurs pantins ventriloqués les acteurs consentis de leurs sinistres scénarios.

Certains candidats iront de leur « j’ai une grosse personnalité » pensant ainsi se démarquer, inquiéter ses concurrent(e)s, se faire remarquer. La vérité c’est que ça ne veut rien dire, absolument rien. Chacun a une personnalité qui lui est propre, avec ses qualités, ses défauts et ses traits de caractère qui font qu’on se distingue les uns des autres. Avoir une « grosse personnalité » dépend de l’appréciation de chacun et n’est pas forcement une chose positive si cela consiste à être un gros connard, un déclencheur de clash inutile ou un protagoniste de relation mielleuse et insincère.

En utilisant cette phrase l’idée principale c’est de dire « ne m’emmerdez pas, je suis sauvage, je ne me laisse pas faire », sachant bien que les règles au sein de ces émissions sont strictes et interdisent formellement toute violence physique sous peine d’exclusion. Envoyez-moi tout ça dans le 9.3… On en rediscutera après.

Les filles, lèvres et poitrines refaites, maquillées à outrance, bimbo sur le déclin, et les garçons, véritables publicité pour les salles de sport, bourrés aux protéines, alimentent le stéréotype déjà bien établi des participants de ce type d’émission.
Le danger est que beaucoup les considère comme des modèles et sont persuadés que c’est dans la norme de leur ressembler d’un point de vue esthétique. Les clones se reproduisent à vitesse grand V se faisant souvent aider par le bistouri habile d’un chirurgien. Des chirurgiens qui profitent allègrement de leurs patients « célèbres » pour, se faire connaitre, augmenter leur patientèle et profiter de cette manne financière.

En visionnant certaines de ces émissions je m’interroge : Ont-ils des parents ?
Il parait que certains parents sont fiers de voir leurs progénitures à la télé, même dans ce style d’émission. Il y en a même qui y feront certaines apparitions « surprises » nourrissant sans doute ainsi l’idée de vivre un quart d’heure de célébrité par procuration.
D’autres parents en revanche doivent sûrement être catastrophés. Difficile d’empêcher un adulte, majeur et responsable, de participer à une émission de télé-réalité de ce type si c’est son choix.

Ces participants sont donc prêts à tout pour qu’on parle d’eux, pour se démarquer : vivre une fausse histoire d’amour, se clasher « violemment » les uns avec les autres, créer des histoires…
Je me suis toujours demandé ce que ça donnerait si on jetait un de ces clasheurs du dimanche, grande gueule uniquement quand les caméras tournent, au beau milieu d’une cité. Là où tu n’ouvres pas trop grand ta bouche sauf si tu sais vraiment ce que tu fais et

qui tu es, là où tu ne fais pas le malin. Les vrais « personnalités » se révèleraient à coup sûr et provoqueraient certainement l’hilarité collective.

ANCIENNE CANDIDATE DE TÉLÉ-RÉALITÉ DEVENUE CÉLÈBRE

Savoir que certains d’entre eux ont débuté cette « carrière » à 20 ans et continuent de vendre leur image, leurs histoires d’amour bidons et leur clash en carton passé 30 ans me questionne sur ce qui est devenu un business juteux et bien huilé pour les candidats les plus aguerris. Ceux-là sauront profiter de cette manne financière inespérée pour devenir propriétaire, créer leur entreprise et se transformer en véritable hommes/femmes d’affaires, ce qu’ils n’auraient sûrement jamais acquis sans emprunter ce chemin.

Mais qui sont ceux qui regarde la télé-réalité ?
Il y a ceux qui regardent ces émissions avec beaucoup de recul, de détachement, juste pour se distraire, se divertir, arrêter de réfléchir le temps d’une émission et bien sûr, très souvent pour se moquer des participants. Pourquoi pas ? Rien de mal à cela en tout cas.

En revanche, et c’est bien là le drame, il y a aussi ceux qui ne ratent aucune émission, qui sont totalement fans de certains des protagonistes, les suivant sur les réseaux sociaux et idolâtrant leur personnalité dont ils emprunteront mécaniquement, à force de les voir et les entendre, les expressions et les attitudes. Les clones entrent en gestation et vont bientôt voir le jour… Ces derniers rêvent de les remplacer un jour, de réussir leur casting et entrer enfin dans la « famille de la télé-réalité », cercle relativement fermé duquel personne ne veut céder sa place.

Ceux qui y parviendront reproduiront à leur tour les mêmes schémas, les mêmes histoires prévisibles, gagnant ainsi la notoriété tant souhaitée. Et l’histoire se répète…

 

Beaucoup d’entres eux sont en réalité des personnes fragiles, tristes, voire dépressives, et détestent profondément leur vie. Cette « fausse vie », ou vie de substitution ponctuelle, sorte d’échappatoire à une vie monotone qui semblait toute tracée, peut leur permettre d’accéder à tout ce qu’ils n’ont jamais eu : célébrité, argent, reconnaissance.

Mais, à quel prix ? Celui de s’y perdre sans doute. Celui de s’ignorer totalement, d’en perdre sa véritable identité, d’être catalogué à jamais. Celui d’avoir le sentiment d’avoir à montrer chaque jour un visage qui n’est pas le sien à cette communauté qui espionne, guète, surveille et juge parfois, observant chaque faits et gestes de l’autre côté de l’écran.

4- Tu m’follow, j’te follow

Qu’en est-il du follower, celui qui suit virtuellement d’autres personnes sur les réseaux ? Qui est-il ? Pourquoi suivre un ou une inconnue l’intéresse tellement ? Qui gagne t-il ? Suivre la vie d’inconnu est-il nécessaire à l’assouvissement d’une curiosité étrange ?

Le follower est souvent juste une personne curieuse, quelqu’un qui suit pour se tenir informé sur l’actualité, qu’elle soit people, politique ou autre. Aujourd’hui un maximum d’informations passe par les réseaux sociaux alors ne pas y être présent pourrait compliquer son accès. Parfois le follower aime suivre la vie de star car ça lui permet de s’évader, de rêver, avec parfois un sentiment de vivre sa vie par procuration ou simplement pour se divertir et rester au fait de chaque actualité. Rien de malsain ou d’étrange dans ces perspectives.

Le follower peut aussi être dans le même temps influenceur. Il suit d’autres comptes et se compare ou « emprunte » des idées. L’imitation, dit-on, serait l’expression la plus sincère de la flatterie. L’imitation peut aussi provenir d’un manque flagrant de personnalité. S’inspirer oui, copier c’est un autre débat !

Le follower/influenceur et le follower tout court ont souvent en commun ce que tous ceux qui passent trop de temps sur les réseaux sociaux ont : se comparer aux autres.
Qui a la vie la plus belle, la plus trépidante, intéressante ? Qui vit dans l’opulence, possède une belle voiture, a beaucoup d’amis et fait souvent la fête ? Qui fait des choses intéressantes et qui reste sur le carreau ? Qui est beau, au corps sculpté et à l’apparence physique parfaite ?

La comparaison, surtout physique, peut parfois amener à des comportements destructeurs. Les filtres et Photoshop étant les escroqueries les plus utilisés pour paraitre sous son meilleur jour, certains et surtout certaines perdent toute confiance en elles, se trouvant trop laides ou pas assez sophistiquées comparativement aux personnes influentes qu’elles suivent et qui abusent largement de ces aides. Certain(e)s se dirigeront vers la chirurgie esthétique pour essayer de ressembler au mieux à ce qu’ils pensent être la nouvelle norme. Nous avons même vu des personnes se présentant dans des cabinets de chirurgie esthétique en demandant à subir des opérations qui leur permettraient de ressembler à ce à quoi ils ressemblent quand ils utilisent un filtre… Oui, nous en sommes arrivés là.

Mais pourquoi choisir de se laisser influencer par des inconnus et pourquoi se mettre en compétition avec le virtuel, l’irréel ?
La génération actuelle, celle qui a grandit avec les réseaux, qui n’a pas d’élément de comparaison d’une vie sans internet, doit inévitablement en souffrir.

5- La course à l’information et les théories complotistes

Les réseaux sociaux et internet de manière générale sont avant tout des niches informationnelles. On y trouve de tout, des articles les plus recherchés et fournis aux fake news, véritables socles pour les théories complotistes les plus absurdes.

Gérald Bronner, sociologue et auteur de La démocratie des crédules explique brillamment cette course effrénée à l’information et ses enjeux. Il y développe notamment la situation de concurrence sur le marché de l’information et comment la presse décide ou non de diffuser une information, même incertaine, si elle pense de manière quasi certaine que la concurrence va la publier.

Nous l’avons vu récemment avec la fausse arrestation de Xavier Dupont de Ligonnès. L’information consistant à confirmer l’arrestation de ce dernier a fait tous les gros titres de tous les médias français, sauf un. Le magasine de presse écrite La Provence privilégiera la prudence en utilisant le conditionnel et surtout en ajoutant un point d’interrogation rédempteur à la fin du titre choisi, soulevant ainsi le doute sur l’arrestation réelle ou supposée.

Ce signe de ponctuation heureux le distinguera ainsi de tous ses concurrents et lui permettra non seulement de gagner en notoriété mais contribuera également à le distinguer des autres médias par son sérieux et son professionnalisme.

Les fake news (ou fausses informations, dont l’appellation anglaise a largement était médiatisée par Donald J. Trump) proviennent de partout. Des rumeurs insistantes, ou même de pures inventions qui inondent rapidement la toile où elles se répandent comme une trainée de poudre.

Alex Jones, fondateur d’InfoWars, devenu une célébrité aux Etats-Unis en relayant et surtout en créant lui même toutes sortes de théories conspirationnistes, a inondé et continue d’inonder la toile des théories les plus absurdes, souvent en phase avec ses idées très prononcées d’extrême droite. Il a construit tout un empire autour des fake news, ce qui lui a rapporté des milliers de dollars avant de voir un beau jour tous ses comptes sur les médias sociaux disparaitrent presque simultanément.

Twitter et d’autres ont clôturé ses comptes qu’ils considèrent dangereux car diffusant un grand nombre de fake news.

Il est l’un des principaux supporters de Donald Trump qu’il a reçu et fait intervenir sur sa chaine web, ce qui lui a permis de gagner en notoriété.
Sans doute lucide sur l’incohérence des propos tenus par Jones, on ne verra jamais le Président des Etats-Unis le pointer de l’index en articulant un de ces fameux « you’re fake news! », bien conscient de l’importance numéraire des auditeurs de Jones et grappillant au passage les voix d’un électorat déjà conquis.

Ajoutons à cela les platistes, (personnes qui sont convaincus que la terre est plate et qu’on nous aurait menti), et on peut conclure qu’on touche le fond du fond.

6- Fais semblant jusqu’à ce que ça fonctionne

Ces stars du virtuel nourries de rêves garrottés retrouveront sans doute un jour l’anonymat qu’ils ont tant cherché à fuir et qui leur fait peur.
Que deviendront-ils alors ? Comment accepter de passer de tout à rien, d’être et de ne plus être ? Qui les aimera alors et pour combien de temps ?

Beaucoup, il est certain, ne s’en relèveront pas. Ils sombreront dans la dépression, ne sachant plus qui ils sont, ou ne supportant pas ce retour à l’anonymat, allant parfois, (et l’histoire l’a montré), jusqu’au suicide.

D’autres, en quête d’une nouvelle identité ou d’une identité retrouvée, réussiront leur retour à l’anonymat, peut-être parfois avec l’aide de psychologues ou de psychiatres. L’avenir me laisse imaginer que ces derniers ont de beaux jours devant eux et que leur cabinet ne désempliront pas.

Alors cette vie virtuelle dont l’objectif de célébrité devient l’unique antienne, va t-elle perdurer ? Qu’en sera t-il des générations futures ?

Au vu des dangers et du temps souvent perdu sur les réseaux sociaux faut-il envisager de les interdire ? Serait-ce alors considéré comme un obstacle à la liberté individuelle, à de la censure ? Ou est-ce simplement aux parents de mieux surveiller, d’expliquer et d’intervenir ? Et comment faire quand les parents eux-mêmes, aussi accrocs que leurs enfants, recherchent eux aussi cette notoriété, dirigeant parfois leurs propres enfants vers cette voie afin de la vivre à travers eux ? Comment faire quand ces mêmes parents sont hypnotisés par cette fameuse lumière bleue qui émane de chaque écran et qui retient toute leur attention comme le ferait une maîtresse ou un amant ?

Il faudra, il est sûr, ne pas tarder à se pencher sur les potentiels dangers sous jacents à internet et évidemment à la course à la célébrité, sous toutes les formes évoquées.
Ils existent bel et bien et peuvent s’avérer dramatiques. Les quelques suicides d’anciennes stars déchues en sont la preuve. Le retour à la réalité peut vite tourner au cauchemar pour certains, les conduisant à une perte d’identité et les précipitant vers une dépression dont il est difficile et long de sortir.

Nous sommes tous conscients que sur Internet nous pouvons faire de très mauvaises rencontres, que ce soit sur des sites ou sur les réseaux sociaux.

Nous observons des jeunes être victimes de cyber-harcèlement, subissant ainsi une pression constante, 24 heures sur 24, de l’école à la maison, de la maison à l’école, sans discontinuer et ne trouvant donc aucun répit, détruisant ainsi des jeunesses, des innocences, des familles…

Nous témoignons de l’éclosion de nouveaux concepts comme « Ficha93 », « Ficha92 » et bien d’autres, dont l’objectif est de publier des photos ou vidéos de jeunes filles nues (évidemment sans leur consentement) afin de « les afficher » en public, ruinant encore des vies, humiliant et fragilisant leurs victimes.

Nous voyons des tweets et autres écrits resurgirent des années après leur publication et conduirent à sa perte son auteur(e) en se retournant contre lui/elle car nous le savons, les écrits restent et nombreux sont celles et ceux qui en ont déjà fait les frais.

Les médias, les parents, les pouvoirs publics, les réseaux sociaux et chacun de nous a un rôle à jouer à son échelle.
Les dangers potentiellement encourus sont désormais bien connus et laissent place à un débat plus que jamais ouvert.

Pour conclure quand on sait que ces émissions ont une forte audience, on se dit que la télé-réalité a encore de beaux jours devant elle et que les candidat(e)s ne manqueront pas. Quant aux réseaux sociaux il ne faudrait pas que cela deviennent les réseaux « cas » sociaux. Il faut les utiliser à bon escient pour savoir s’en prémunir et surtout être pédagogue auprès des plus jeunes quant à leur utilisation et aux dangers potentiels environnants.

Alors, fake it until you make it, syndrome de l’imposteur ou art de la manipulation et de la confiance en soi ?

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Fatine El Asri

 

 

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