Izo DIOP est doué de goûts musicaux variés. Du Ministère AMER (rap) au Rita Mitsouko (pop-rock), il a su s’imposer comme l’un des musiciens les plus talentueux de sa génération. URBAN STREET REPORTERS est allé à sa rencontre.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Izo. J’ai grandi à Garges et j’ai notamment collaboré avec le Ministère A.M.E.R. et le Secteur Ä (groupes de rap français des années 1990).
Comment es-tu arrivé dans le milieu de la musique ?
Quand j’étais gamin, je me suis cassé la jambe en jouant au foot. Du coup, je n’avais plus rien à faire chez moi et comme ma mère m’avait déjà acheté une guitare grâce à mes cours au conservatoire, j’ai recommencé à en jouer. D’ailleurs, gros big up à Patrice Meyer, mon professeur de guitare.
Quel est ton niveau d’étude ?
J’ai arrêté en classe de terminale, sans obtenir le bac (rires). Mais à l’époque, c’était plus difficile !
Quelles ont été tes influences musicales ?
Au début, j’ai commencé avec le rock et le métal, car avant il y avait rien d’autre.
Qu’apprécies-tu le plus dans la musique ?
C’est le fait de pouvoir la partager avec le reste du monde.
Ta plus belle rencontre durant ta carrière ?
C’était avec les « Rita Mitsouko » un groupe français. J’ai travaillé avec eux entre 1997 et 2005. Mais plus globalement, toutes mes rencontres avec les musiciens ont été agréables.
Une journée type pour un musicien ?
Il en existe deux en fait : celle où je ne fais rien et celle comme aujourd’hui où je travaille de 11h à 00h. Quand tu rentres chez toi, tu es bien fatigué.
Un artiste qui t’a inspiré ?
Comme je suis guitariste, je dirais Jimmy Hendrix.
Quelle a été ta première composition ?
Quand j’avais 12 ans, un truc tout pourri (rires).
Et celle dont tu es le plus fier ?
Quand j’avais un groupe de rap-métal nommé « Spik », mon titre préféré était « Exister ».
La musique t’a-t-elle déjà aidé dans les moments de galère ?
Oui, ça m’a permis de sortir des méandres de la rue et d’oublier une certaine précarité.
Quelqu’un t’a-t-il aidé à booster ta carrière ?
Je dirais Kenzy, le fondateur du secteur A. Quand je suis sorti de prison, il m’a tendu la main.
Quelles sont tes futurs projets professionnels ?
Faire mon propre album. Je vais inviter les artistes avec lesquels j’ai le plus d’affinités. Mais il y aura uniquement mes propres compositions.
As-tu d’autres passions ?
Le football. Je suis pour le PSG mais depuis que j’ai 8 ans, pas seulement depuis l’arrivée des qataris (rires).
Un conseil pour les jeunes qui souhaitent devenir artiste ?
Ne pas lâcher les études. Car dans ce métier il faut un réseau et ce n’est pas facile.
Plutôt The Voice ou Nouvelle Star ?
Je préfère The Voice. Je trouve que c’est bien fait et qu’il y a du niveau dans ce genre d’émission. Mais au final, les gagnants ne vendent pas beaucoup. Le plus important, c’est de toucher un public.
Ton avis sur le rap « bling-bling » ?
Mais à la base le rap, c’est ça ! Regardez aux États-Unis. Le souci en France, c’est qu’on se prend au sérieux. Pour moi, le rap c’est juste un show et une fois que les gens auront compris ce principe, la question ne se posera plus.
Que penses-tu de Jul ?
J’aime bien. Quand ça marche, il faut toujours analyser un succès.
Que dirais-tu aux jeunes qui s’identifient aux rappeurs ?
Il faut faire attention. La base, c’est l’éducation des enfants. Je le répète, ce milieu c’est de la fiction.
Ton avis sur les « clashs » dans le rap, buzz ou pas buzz ?
Je ne pense pas que ce soit du buzz. Avec les réseaux sociaux, on est obligé de répondre étant donné l’ampleur que ça prend.
QUESTION FUN
Le style de musique que tu ne supportes pas ?
Aucun. Mais par contre, il y a des artistes que je n’aime pas. Par exemple, Philippe Katerine, je trouve qu’il ne sait pas chanter.
La chanson que tu écoutes en secret ?
Les génériques de dessins animés (rires) comme Goldorak ou encore les mystérieuses cités d’or.
Quel sera pour toi le tube de l’été 2016 ?
Je pense que LIM fera la différence. J’ai travaillé sur son album et il y a de bons titres.
Une chanson que tu chantes sous la douche ?
We are the world – USA for Africa
Enfin ou peut-on te suivre et quelle est ton actualité ?
J’ai un compte Facebook : Izo Diop. Je ferai l’Olympia avec la Fouine le 24 mai prochain et je serai avec Lefa aux Mureaux.
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